Pourquoi le CICR ?

Le CICR a été fondé voici plus de 150 ans, à la suite de la bataille de Solferino (1859).

Aussi longtemps que l’être humain aura recours à la guerre pour régler les différends, il sera nécessaire que des organisations indépendantes comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se portent au secours des personnes touchées par la violence.

Aujourd’hui, ce besoin est hélas plus fort que jamais. Les conflits armés – internationaux et internes – continuent de déchirer des communautés et des pays entiers partout sur la planète. En outre, l’urbanisation croissante fait que les conflits font souvent rage dans les rues et dans les lieux mêmes où les gens vivent et travaillent.

Parallèlement, d’autres types de violence – opposant des réseaux criminels, des bandes organisées et des forces de police, ou encore divers groupes ethniques – causent des souffrances toujours plus grandes, en partie parce qu’il est de plus en plus facile de se procurer des armes de type militaire.

Les conflits ont souvent des effets néfastes sur la santé des populations. Les enfants sont particulièrement touchés. En réponse à cette situation, nous offrons des services médicaux à des familles comme celle-ci, qui a fui la violence en Irak.

Un lourd tribut

Dans ces situations, des personnes qui ne participent pas aux combats continuent d’être tuées de manière aveugle, voire prises pour cibles, tandis que de nombreuses autres sont contraintes de fuir leur foyer et se retrouvent ainsi privées d’accès à la nourriture, à l’eau et au logement.

Parallèlement, l’apparition de nouveaux moyens techniques (comme les armes téléguidées ou robotisées), l’émergence de la guerre cybernétique et la prolifération de conflits impliquant des groupes armés non étatiques soulèvent des interrogations sur les règles qui régissent la guerre : sont-elles suffisantes ou faut-il les développer ?

Le droit de la guerre

Les règles qui encadrent la conduite de la guerre et la protection des personnes sont codifiées dans un ensemble de textes juridiques fondé, pour l’essentiel, sur les Conventions de Genève et connu sous l’appellation de droit de la guerre, ou droit international humanitaire. Cette branche du droit comprend un certain nombre de traités qui, entre autres choses, limitent le recours à la force, interdisent certaines armes et protègent les civils, les prisonniers de guerre ainsi que les membres des forces armées blessés, malades ou naufragés.

À l’heure des conflits du XXIe siècle, le CICR reste déterminé à poursuivre ses efforts pour apporter une assistance et une protection vitales. Il compte aussi jouer un rôle central s’agissant de faire connaître le droit humanitaire et de clarifier, développer et renforcer cet ensemble crucial de textes juridiques afin de répondre aux réalités de la guerre moderne.

Des besoins nouveaux

Le CICR s’efforce constamment de trouver de nouvelles ripostes aux crises complexes et changeantes de notre époque, dont les épreuves que vivent les migrants dans le monde entier sont un exemple. De plus en plus de gens quittent leur patrie en quête de nourriture, d’un emploi ou d’un lieu où vivre en sécurité, et les risques qu’ils encourent pour améliorer leur existence ont, trop souvent, des conséquences tragiques. C’est pourquoi nous continuerons à chercher des moyens novateurs d’aider les migrants et de faire face aux besoins nouveaux qui se font jour.