Qu’est-ce que le CICR ?

Le CICR est une organisation humanitaire neutre, impartiale et indépendante, qui a pour mandat d’aider et de protéger les personnes touchées par un conflit armé ou par d’autres situations de violence. Par « autres situations de violence », il faut entendre des situations où la violence est exercée par des groupes importants d’individus et entraîne des conséquences sur le plan humanitaire, sans toutefois atteindre le seuil d’un conflit armé. Ce mandat nous a été confié par les États, à travers les quatre Conventions de Genève de 1949, leurs Protocoles additionnels de 1977 et de 2005 et les Statuts du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de 1986.

Notre mandat et notre statut juridique nous distinguent aussi bien des organisations intergouvernementales (telles que les institutions spécialisées des Nations Unies) que des organisations non gouvernementales. Ce statut nous permet de fonctionner indépendamment des gouvernements et de venir en aide, dans la plus parfaite impartialité, aux personnes qui ont le plus besoin de protection et d’assistance.

En temps de crise, le CICR fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider la population à subvenir à ses besoins quotidiens. En Ukraine, nous avons par exemple fourni de la farine aux boulangeries locales pour faire du pain, que nous avons ensuite distribué avec l’aide de la Croix-Rouge ukrainienne aux personnes déplacées par les combats.

Notre action

Les activités du CICR ont pour objet de protéger la vie, la santé et la dignité des personnes touchées par la violence. Pour ce faire, le CICR adopte une démarche globale et intégrée dans laquelle trois domaines d’action distincts – assistance, protection et prévention – sont étroitement liés. Le travail effectué dans chacun de ces domaines détermine, renforce et complète les mesures prises dans les deux autres.

Assistance

Nous aidons les personnes touchées par un conflit armé ou par d’autres situations de violence en leur fournissant de l’eau, des vivres et des abris, en améliorant leur situation économique, en renforçant les services de santé (notamment les soins aux blessés de guerre et aux détenus), en assurant une prise en charge et une identification appropriées des morts, et en apportant un soutien aux victimes de mines terrestres et de munitions non explosées.

Protection

Le CICR s’efforce de protéger la vie, la santé et la dignité des personnes civiles (y compris des personnes détenues) touchées par un conflit armé ou par d’autres situations de violence. Pour ce faire, nous encourageons les autorités publiques et les autres acteurs concernés à assumer les responsabilités qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire et des autres règles qui protègent les personnes touchées par la violence.

Prévention

Le CICR agit aux échelons mondial, régional et local pour promouvoir le respect du droit international humanitaire et les principes humanitaires. Nous nous efforçons d’appeler l’attention sur des problèmes importants d’ordre humanitaire.

Dans le cadre de nos activités, nous travaillons souvent en étroite coopération avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et avec d’autres partenaires clés de l’action humanitaire.

Comment j’ai découvert le CICR

Des solutions ingénieuses

Khaled Mushara, ingénieur eau et habitat, s’emploie depuis longtemps à améliorer la vie de ses compatriotes au Yémen. Avant d’entrer au CICR en 2012, il travaillait à l’amélioration du réseau routier du pays au sein d’un organisme de développement. Il se rappelle sa méfiance initiale lorsqu’il a entendu parler pour la première fois de l’organisation suisse et de son emblème distinctif de la croix rouge.

« Au début, je me disais : “De quoi s’occupent-ils ? S’agit-il vraiment de travailleurs humanitaires, ou sont-ils là pour essayer de convertir les gens à une autre religion ?” Mais lorsque je me suis renseigné et que j’ai vu par moi-même ce que faisait le CICR, j’ai compris qu’il s’agissait de tout autre chose. »

Ce que Khaled a découvert, explique-t-il, c’est une organisation qui s’attache à aider les personnes les plus vulnérables, quelles que soient leur origine ethnique, leurs croyances ou leur religion. « Pour le CICR, du moment que vous êtes un être humain, vous méritez de vivre. C’est cela qui a vraiment changé ma vision de cette organisation. »

Depuis, il a compris que ce sont nos principes d’impartialité et de neutralité qui nous permettent d’atteindre les personnes dans les zones directement touchées par les combats. « C’est parce que tous les groupes engagés dans le conflit savent que le CICR est neutre et qu’il ne prend pas parti que nous pouvons travailler là où d’autres ne peuvent pas aller. »

Les projets doivent s’inscrire dans la durée. Voilà pourquoi je respecte le CICR. Nous veillons vraiment à ce que notre action aide les gens sur le long terme.

Khaled Mushara s’emploie à installer des pompes, des canalisations et des citernes d’eau pour les communautés locales, à mettre en place des points d’eau temporaires et à réparer et moderniser les hôpitaux, les systèmes électriques et les systèmes d’irrigation endommagés par le conflit.

Qui nous sommes

Plus de 11 500 personnes de par le monde travaillent pour le CICR dans leur propre pays. Ces précieux collaborateurs réalisent l’essentiel du travail de l’organisation, en mettant à profit leurs connaissances et leurs compétences acquises localement.

De plus en plus de collaborateurs recrutés dans un pays sont aussi envoyés dans des délégations d’autres pays. Nous comptons aujourd’hui plus de 1 800 expatriés actifs sur le terrain. La moitié d’entre eux sont des délégués, c’est-à-dire des hommes et des femmes qui visitent des détenus, conçoivent et mettent en œuvre des programmes d’aide et s'emploient à promouvoir et faire respecter le droit international humanitaire. Les autres sont des spécialistes – médecins, infirmiers, ingénieurs, informaticiens, vétérinaires, ingénieurs agronomes, interprètes ou administrateurs.

De nombreux collaborateurs du CICR ont eux-mêmes subi les effets des conflits. Karima a perdu une jambe et comprend parfaitement ce que vivent ses patients.

Comment j’ai découvert le CICR

Une nouvelle carrière pour Karima

À l’âge de 12 ans, Karima a été prise avec son frère dans un échange de tirs lors de combats près de leur maison à Kaboul (Afghanistan). Elle a reçu quatre balles dans la jambe et a dû être amputée d’urgence juste au-dessus du genou.

À l’époque, pour elle, le CICR représentait une seule chose : la possibilité de marcher à nouveau. Avec le temps, elle a fini par y trouver une nouvelle vie et une nouvelle carrière. « Je suis venue au centre orthopédique du CICR pour y recevoir une prothèse et pour réapprendre à marcher. Mais par la suite, lorsque je suis revenue pour la faire réparer, j’ai découvert que le centre cherchait des physiothérapeutes. »

Aujourd’hui, près de vingt ans après avoir perdu sa jambe, Karima travaille comme physiothérapeute et participe à la gestion du centre orthopédique de Kaboul. Elle aide des jeunes et des moins jeunes à vivre avec leur handicap, à s’adapter à leur prothèse et à renforcer leurs membres blessés.

Comment j’ai découvert le CICR

Ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres de la manière dont des personnes, partout dans le monde, en arrivent à découvrir le CICR. Il montre aussi comment des collaborateurs tels que Karima travaillent avec les communautés locales pour trouver de nouvelles manières d’atteindre notre objectif fondamental : soulager les souffrances causées par la guerre. Cette brochure vous permettra de découvrir le CICR à travers des témoignages comme celui de Karima et de brèves explications sur ce qu’est vraiment le CICR et sur ce que nous faisons – comment, quand, où et pourquoi.