Comment j’ai découvert le CICR
Au-delà des premiers secours
Le premier contact d’Antoinette Mkindo Mbila avec le CICR remonte à la fin des années 1990, lorsque la guerre a éclaté dans son pays, la République démocratique du Congo. Elle avait alors 18 ans. « Le CICR aidait des enfants à retrouver leur famille », explique-t-elle.
Près de dix ans plus tard, lorsque la guerre a repris, elle a eu à nouveau l’occasion de voir l’emblème distinctif de la croix rouge. « Je me rappelle ces hommes portant des dossards avec une croix rouge qui se rendaient dans la brousse, où de nombreuses personnes avaient fui à cause des combats, et qui ramenaient les blessés sur des civières. »
Les blessures invisibles
En apprenant à mieux connaître le CICR, Antoinette s'est aperçue qu’il ne s’occupait pas seulement des blessures immédiates, mais aussi des effets physiques à plus long terme et des traumatismes psychologiques causés par la violence.
Antoinette avait déjà fondé une organisation pour promouvoir la santé des femmes et défendre leurs intérêts économiques. En 2008, elle a décidé de suivre l’un de nos cours pour sensibiliser les femmes ayant subi des viols pendant le conflit aux questions de santé et de sécurité.
Depuis, Antoinette a achevé une formation d’assistante psychosociale et a dirigé une maison d’écoute, un lieu où les femmes victimes de violences sexuelles peuvent parler et bénéficier de conseils sans craindre d’être critiquées ni stigmatisées. « Nous avons reçu une excellente formation sur la manière d’identifier les symptômes de la violence sexuelle et de proposer des solutions », assure-t-elle.